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WILLIAM KENTRIDGE-UN POEME QUI N’EST PAS LE NOTRE-LaM-VILLENEUVE D’ASCQ-

Inauguration de l’Exposition le mardi 4 février 2020. William Kentridge est entouré de Monsieur Eric Charpentier, directeur général du Crédit Mutuel Nord Europe (et mécène officiel de l’exposition), Madame Hélène Moeneclaey, présidente du conseil d’administration du LaM et vice-présidente de la Métropole Européenne de Lille en charge de la Culture et des Grands événements culturels, Madame Moipone Seokolo, S.E. Tebogo Seokolo, Ambassadeur de l’Afrique du Sud en France et de Monsieur Sébastien Delot, directeur-conservateur du LaM.

Présentées par les plus grands musées internationaux comme la Tate Modern (Londres, 2012), le Metropolitan Museum of Art (New York, 2013), le San Francisco Museum of Modern Art (2016) et le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia (Madrid, 2017), les oeuvres de William Kentridge n’ont jamais bénéficié d’une grande rétrospective en France, ce à quoi remédie l’exposition William Kentridge, Un poème qui n’est pas le Nôtre, présentée jusqu’au 05 juillet 2020 au LaM de Villeneuve d’Ascq.

Conçue en étroite collaboration avec l’artiste et avec le Kunstmuseum de Bâle, cette grande rétrospective consacrée à William Kentridge investit la moitié de la surface du musée et présente des oeuvres inédites, jamais montrées en Europe (des tous premiers dessins à la dernière oeuvre en cours de réalisation).

Originaire d’Afrique du Sud, William Kentridge est reconnu à l’échelle internationale comme l’un des plus grands artistes de sa génération. Créateur parmi les plus prolifiques de ces vingt dernières années, il explore avec une grande aisance tous les médiums : dessin, gravure, sculpture, tapisserie, film d’animation, performance, installation vidéo, etc. Son intérêt pour le théâtre lui a permis d’établir des passerelles entre les arts plastiques, le cinéma et les arts du spectacle, faisant de lui un virtuose de la mise en scène et de l’image en mouvement. Son oeuvre foisonnante offre une vision tout à la fois poétique et critique de sujets parmi les plus délicats comme la décolonisation, l’Apartheid, les conflits politiques ou le rôle de l’Afrique dans la Première Guerre mondiale.

En octobre 2019, William Kentridge a reçu le Praemium Imperiale, l’un des prix les plus prestigieux dans le domaine des arts et de la culture, remis par la famille impériale du Japon.

JOHANNESBURG

Né à Johannesburg en 1955 dans une famille d’avocats intimement liée à la lutte contre l’Apartheid, William Kentridge étudie d’abord les sciences politiques avant de se tourner vers des études d’art. En 1981-1982, il s’installe à Paris où il s’inscrit aux cours de théâtre et de mime de l’École Jacques Lecoq. Après un passage comme assistant à la télévision, il revient en Afrique du Sud et se tourne vers le dessin et le film d’animation.

Depuis ses débuts, William Kentridge explore la condition humaine, en particulier les thématiques de la migration et du déplacement. Les décors de scène réalisés pour la pièce de théâtre Sophiatown (1986-89) ainsi qu’un film documentaire introduiront les visiteurs à son approche transdisciplinaire de la création. La pièce, fruit d’une collaboration avec la Junction Avenue Theatre Company, met en scène l’évacuation forcée et la démolition à la fin des années 1950 de Sophiatown, quartier noir de Johannesburg. Cet ensemble de dessins n’a jamais été exposé en Europe dans son intégralité.

FILMS D’ANIMATION ET DESSINS AU FUSAIN

En 1985, William Kentridge réalise Vetkoek /Fête Galante, l’un de ses premiers films d’animation. Il met au point une technique cinématographique qu’il appelle « animation du pauvre », composée de photographies de dessins au fusain et de collages. Il développera ensuite ce principe dans la série de films intitulée Drawings for Projection (depuis 1989). Enregistrés avec une caméra 35 mm, les épisodes animés mettent en scène deux personnages, Soho Eckstein et Felix Teitlebaum, qui sont des alter-ego de l’artiste.

Une série plus récente de films expérimentaux, Drawing Lessons (commencée en 2009), présente William Kentridge dans son atelier. Des séquences courtes illustrent la façon dont il aborde, avec humour, la question essentielle du processus créateur. Il réhabilite ainsi de façon originale et ironique le lieu mythique de la création et les relations entre l’artiste et son modèle, se dédoublant et se prenant lui-même comme modèle.

SOURCES ET SATIRE POLITIQUE

Pour la première fois, l’exposition offre l’occasion de lier l’oeuvre de William Kentridge à l’histoire de l’art (constructivisme, dadaïsme, surréalisme, expressionnisme allemand, etc.).

Certaines des sources artistiques de William Kentridge seront présentées : le cinéma de Georges Méliès qui inspira 7 Fragments pour Georges Méliès, Un voyage dans la lune (2003) mais aussi le personnage grotesque d’Ubu inventé par Alfred Jarry que l’on retrouve dans Ubu tells the Truth (1997). L’installation O Sentimental Machine (2015) reconstitue, quant à elle, l’espace fermé d’une antichambre d’hôtel où séjourna Trotski lors de son exil en Turquie (1929-1933). L’oeuvre s’inspire de films d’archives de défilés bolchéviques, d’un discours inédit de Trotski, mêlés à une fiction humoristique sur sa secrétaire Evgenia Shelepina.

La dérision n’est jamais gratuite chez William Kentridge, elle s’appuie sur une profonde conscience de l’histoire et de ses meurtrissures que l’artiste aborde sous un angle qui les rend universelles et intemporelles.

SPECTACULAIRE, ACCESSIBLE ET AMBITIEUX

The Head and the Load figure parmi les oeuvres les plus spectaculaires de William Kentridge. Présentée pour la première fois en 2018 à la Tate Modern de Londres, elle a été réalisée dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale et revient sur le rôle peu connu joué par l’Afrique dans le conflit. Cette oeuvre théâtrale fait dialoguer de façon très spectaculaire chants africains et opéras européens pour raconter l’histoire des enjeux des puissances coloniales en Afrique. The Head & the Load offre une synthèse saisissante du travail de William Kentridge, à la fois impressionnant dans sa forme, ambitieux dans son propos et accessible au plus grand nombre. Plusieurs autres oeuvres emblématiques fournissent des informations supplémentaires sur les thèmes généraux de l’exposition, à savoir la migration, le déplacement et la procession, sujets essentiels pour l’oeuvre de William Kentridge, introduits par la vidéo Shadow Procession (1999), et développés plus tard dans Triumphs and Laments (2016).

Un autre thème fondamental est enfin abordé, celui du temps et de l’histoire. L’installation monumentale The Refusal of Time (La négation du temps, 2012) est un spectacle total mêlant musique, danse, chant et vidéo, réalisé en étroite collaboration avec le compositeur Philip Miller et l’historien des sciences Peter Galison. Tout en évoquant des souvenirs personnels d’enfance, William Kentridge livre ses interrogations sur la notion aléatoire du temps.

Commissariat

Marie-Laure Bernadac, Conservatrice générale honoraire du Patrimoine

Sébastien Delot, Directeur-conservateur du LaM

 

L’exposition William Kentridge. Un poème qui n’est pas le nôtre est organisée en collaboration avec le Kunstmuseum de Bâle (Suisse).

Elle bénéficie du soutien de la Fondation Crédit Mutuel Nord Europe, mécène officiel, et de Beobank.

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LaM

1, allée du Musée

59650 Villeneuve d’Asq

Tel : 03 20 19 68 28

Du mardi au dimanche, de 10h00 à 18h00

Fermeture exceptionnelle le 1er mai